Traversée de Gibraltar à Madère

Traversée de Gibraltar à Madère

Un océan à perte de vue !


3ème jour de navigation, position 33 45 29 N 13 16 61 W (deutsch

C’est aujourd’hui notre 3ème jour en mer et la fatigue se fait un peu sentir…

La première journée fût très calme, une bonne partie de la navigation s’est faite au moteur, dont le passage du détroit de Gibraltar. Puis le vent s’est gentilement levé au large, jusqu’à devenir bien soutenu, autour de 20/25 nœuds la nuit passée. On a été bien secoués, surtout la nuit avec la mer qui tapait sous la partie centrale du bateau. C’est un peu comme dormir avec un gars un peu énervé et surtout très persévérant, qui donne des gros coups de masses sous le matelas ! Mais nous avancions bien, souvent autour de 8 à 10 nœuds (210 milles en 24h), sous voile pourtant réduite histoire de calmer un peu l’agitation du fameux gars… Aujourd’hui, le gars s’est calmé, le vent et l’allure aussi. On se repose donc un peu. Une bonne douche, une bonne sieste et nous sommes prêts pour la nuit suivante, la dernière. Nous avons parcouru 410 milles et il en reste 185. Nous voulions arriver à Funchal, mais la marina est pleine. Nous allons donc à un port plus à l’est, Qunita do Lorde Marina, avant on l’espère, d’avoir une place à Funchal. Nous espérons arriver mercredi en début de soirée.

Les enfants sont en forme, un peu de mal de mer comme nous d’ailleurs, mais pas bien sévère. Ils trouvent un peu le temps long pour cette traversée agitée et cela bouge trop pour le CNED. Pierre a enfin fini par se débarrasser de sa tourista marocaine.

Côté pêche, ce n’est pas bien brillant : un poisson volant est tombé dans le bateau, sinon, le moulinet reste désespérément silencieux…

En deux jours nous n’avons croisé que deux navires : un océan à perte de vue nous entoure !

Fin de la traversée

La fin de la traversée a été tranquille et agrémentée par la pêche de 2 dorades coryphènes et même de 2 calamars suicidaires, que nous avons simplement trouvés sur le pont !
L’arrivée sur Madère était magnifique. Nous avions remis le genaker car le vent s’était calmé. Un joli soleil nous accompagnait pour découvrir l’ile qui naissait lentement à l’horizon. Et arrivés à la marina, nous faisions nos premiers sushi ! Un double bonheur: notre premier vrai repas au calme depuis 3 jours, mais aussi celui de manger enfin notre pêche !
Nous avons finalement mis 3 jours et demi pour cette traversée de 600 milles. Nous ne sommes pas trop fatigués en arrivant, mais avons eu le mal de mer une bonne partie de la traversée. Pas un mal de mer sévère, mais cela ne nous donnait pas envie de faire grand chose. Nous avons aussi été surpris de ne croiser quasiment aucun bateau après le premier jour. Les routes des cargos semblent très  marquées dans le coin.
L’équipage d’En Arbenn

This article was written by william

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